Here are five brilliant ultra-short stories that were highly commended entries in the Years 12 and 13 section of our Flash Fiction Contest. Hope you enjoy them — more next week…
La nature d’aujourd’hui
Rivières scintillantes, et soleil chaud. Tu la sens dans tes os, la tendresse de la pluie de l’été. Que la vie est belle ! Tout ce que ton âme veut, ce n’est rien. Il vaudrait mieux rester ici, pour toujours. Tu sais que Mère Nature est avec toi.
Tu enlèves les lunettes et sens la saleté. « Sont bonnes, n’est-ce pas ?» dit le commerçant. Tu acquiesces et tu te tournes pour partir.
« Attendez, madame ! Vous avez oublié vos boîtes d’oxygène ! »
Tu fais demi-tour et tu te demandes pourquoi le monde est devenu si gris.
Jamilya Bertram, Year 12
L’habit ne fait pas le moine. Bien sûr ; ce serait toujours lui. Il est aussi parfait que sa photo. La façon dont ses yeux regardent les miens en dit plus que les mots ne le pourraient jamais. Je veux le tenir pendant qu’il pose ses bras sur moi, sans jamais lâcher prise. Une larme tombe sur mon visage. Nous parlons sans mots ; nous n’avons jamais eu besoin de mots pour parler. Deux garçons ne pourraient-ils pas être amoureux ? Je ne sais plus. J’éteins mon téléphone. Il n’est pas là, il n’était jamais là. Je suis seul.
Benjamin Fletcher (Y12)
Lors d’une soirée d’hiver au ciel ténébreux, une sinistre bête plane vers les égouts à la rencontre de son ami, le rat. La chauve-souris vient échanger avec son ancien complice son dernier délit.
“Bel ami qu’as-tu fait ces deux dernières années ?” interroge le rat.
“Ma chère vermine terrestre, j’étais occupée à répandre dans le monde une maladie plus destructrice que ta propre petite peste ! Actuellement en route pour mettre fin à l’homme je suis…”
“Félicitations !” répond le rat.
Soudainement, les eaux des égouts montent, causant un déluge, qui noient les deux créatures.
Nul parasite vaincra l’humanité.
Charles Blagburn (Y12)
Les colonnes blanches entre lesquelles un agent de sécurité lui a regardé soigneusement étaient immenses. Derrière une vitrine, les bijoux de son arrière-grand-mère brillaient et à côté desquels il y avait une photo avec du texte, racontant son histoire par les mots de ceux qui l’avaient détestée.
Il était si proche à ses racines, jusqu’à ce que les conservateurs aient éteint les lumières pour annoncer l’heure de fermeture. Tout à coup les yeux de son arrière-grand-mère ont disparu dans l’obscurité. En sortant avec ses propres yeux pleins de larmes, ses mains à son cœur, il a rempli de joie.
Jamie Hopkins, Year 12
Je suis allongé, rigide. De l’acier dans mon teint. Les doigts de glace s’agrippent à ma gorge. Un portrait de ma grand-mère me dévore de son oeil sévère.
Virginia Woolf croit que toutes les femmes sont liées, ourlées ensemble par un fil invisible. Alors pourquoi ai-je l’impression que le tissu du monde n’était pas assez élastique pour s’étirer jusqu’à moi? Mes pensées sont grandes aujourd’hui. Adultes. Dangereuses. Mais je ne suis pas une adulte, et certainement pas grande.
Les murs ont des oreilles. Peuvent-ils entendre mes pensées, aussi?
Mes pensées s’arrêtent.
Je crois voir ma grand-mère tourner la tête.
Allie Gruber (Y12)