FRENCH FLASH FICTION: THE SIXTH-FORMERS

Our final post from the 2019 French Flash Fiction competition: here are some of the highly commended stories from our Year 12 and Year 13 entrants. As well as some excellent command of the French language, you’ll see some extraordinary creative imagination here, all expressed in a hundred words or fewer. Congratulations to all the writers featured here, and we hope you enjoy their stories.

La Pianiste

Là, dans la presque noirceur, je me sens vivante. La pianiste caresse le clavier et les notes tombent- un filet de bulles en verre qui semblent flotter dans l’air avant de se fracasser en éclats scintillants qui transpercent mon coeur. Deux mains, dix doigts; des centaines de notes qui m’entourent. Les mélodies se mélangent; les ruisseaux qui deviennent les fleuves qui deviennent les vagues- déferlant sur ma tête et me laissant trempée avec des larmes et de l’extase.
Les doigts du pianiste s’immobilisent. Elle a perdu ses eaux, et je suis renée.

— Jemima, Year 12, The Henrietta Barnett School

Photo by Kai Dahms on Unsplash

Connaissez-vous les nuits glacées? Ces nuits qui font mourir les feux et font danser les fantômes au-dessus des lacs glacés? Les nuits qui peuvent faire frissonner le diable, les nuits tellement silencieuses qu’on peut entendre les morts soupirer?
C’était dans une telle nuit que j’ai rencontré mon amante. Elle s’est tenue au milieu d’un champ enneigé, avec un visage gelé et des cheveux stalactites.
Elle m’a tendu sa main bleue et noire et elle a soufflé: Ne sais-tu pas qu’il fait trop froid pour les vivants? Viens. Danse avec moi.

— Hannah, Year 12, Bryanston School

 

Être Libre

D’ici, le monde en dessous semble petit. J’observe les humains et j’essaie de les comprendre. Mais ce n’est pas facile. Avec mes vastes ailes de plumes noires, qui reflètent la brillance du soleil et me font glisser dans l’air, je surveille la ville chaotique. Je n’aime pas trop m’approcher. Il y a des oiseaux qui s’installent sur les lampadaires, et même des moineaux qui flottent entre la jungle de pieds, pour qu’ils puissent trouver à manger. Mais moi je suis libre et sauvage, entre les nuages. Les enfants me montrent du doigt, mais ils ne me toucheront jamais.

— Juliette, Year 12, St Helen’s School

 

Il s’est rendu compte de la chaleur cette journée-là, comme dans une ruche agitée. Tous portaient des grandes lunettes de soleil, pour cacher leurs yeux bulbeux.
En regardant autours de lui, il a entrevu des milliers de corps errants, des milliers de cages thoraciques, piégeantes les torses comme des exosquelettes.  
Il a essayé d’ignorer tout, mais le fredonnement du lot s’est transformé en bourdonnement violent à telle enseigne qu’il ne pouvait plus le bloquer.
Sur son bras, une abeille mourante était assise, sa piqûre enfoncée dans la chair. L’abeille le suivait avec ses yeux d’insecte, ses grandes lunettes de soleil.

— Camille, Year 12, The Latymer School

 

Sous le ciel nocturne de juillet, le chaos se déroule. Le rouge, le blanc et le bleu du drapeau de notre nation sont partout ; ce sentiment d’espoir est tangible. La Bastille autrefois si puissante- se mit à genoux face à la foule qui marque l’histoire. Coups de feu ! Fumée ! Des soldats à perte de vue ! Personne ne comprend la signification de cette journée. Personne ne se rend compte que cette attaque sur la Bastille marquera le reste de la Révolution Français –
Un coup de fusil !
Ma vie prend fin… la révolution commence.

— Katie, Year 12, Skipton Girls’ High School

 

“Prends-le, ça ne vous fera pas de mal”, murmura-t-il dans mon oreille de sa voix douce. Je plaçai la substance bienheureuse sur ma langue et fermai les yeux. La terre tournait dix fois plus vite sous mes pas; j’ai ressenti de la chaleur, mais je tremblais de froid en même temps. Il y avait des teintes magnifiques dans tout ce que je voyais et la ténèbre était absente de le bonheur dans mon esprit. C’est tout ce dont je pourrais me souvenir avant mon réveil: les lumières crues de l’hôpital m’éblouissant de leur regard.

— Vikita, Year 12, St Olave’s and St Saviour’s Grammar School

 

Assis sous un cerisier, on voit la vie en rose. L’ébène de l’arbre est derrière soi – on est incapable de broyer du noir. Tout est bleui, bleuâtre, mais on n’est ni triste ni solitaire. Les nuages veloutés d’azur s’enroulent comme des feuilles couvertes de givre. Le ciel bleu lavande, presque violet, se consomme. On n’a nulle part où être mais ici. On respire et le paysage soupire aussi. Les pétales rougissants, crémeux, caressent le visage, comme pour dire, « Tout va bien. Tout ira bien. On n’a pas besoin de s’inquiéter. » Et on ne s’inquiète pas.

— Ella, Year 13, South Hampstead High School

Career Profile: publishing and graphic design

This week on Adventures on the Bookshelf we bring you a career profile with a difference. Samantha Miller, who studied French and Italian from scratch at Somerville College and graduated in 2011, began her career in the publishing world before changing course and becoming a graphic designer. Here she tells us about her career route and how a languages degree from Oxford prepared her for the working world…

I studied French and Italian at Somerville, graduating in 2011. On my year abroad I got a job at a literary agency in Paris, which I had enjoyed, so after graduating I was keen to work in the publishing industry. After doing an internship at another literary agency in London, I landed a job at a large independent children’s book publisher working in the Foreign Rights department. Rights isn’t an area that many people outside of publishing have heard of, but it’s a really excellent choice for languages students. Basically, you are selling the translation rights to books to foreign publishers around the world. It gives you a broad insight into lots of areas of the business, and usually has good opportunities for foreign travel to international book fairs and to visit other publishing houses around the world.

After staying in the role for over five years, I decided I wanted a job with more creativity and flexibility. I did a three-month intensive graphic design course which taught me how to use design software, and more importantly how to generate ideas and solve design problems in a structured way. I got a job as a junior designer shortly after finishing the course. I now work at a small design and brand consultancy working on projects for large international corporate organisations in sectors such as law, insurance and property. The work is varied and challenging, although the hours are not as forgiving as in the publishing world!

Photo by Glenn Carstens-Peters on Unsplash

Although I have rarely used any knowledge from my degree directly at work, the skills you gain from presenting your ideas in tutorials, navigating a year abroad, and processing large amounts of information quickly are invaluable. Clear communication and an international outlook are vital components of so many roles, and a languages degree gives you these. Most importantly, Oxford teaches you how to learn. Although it took me a long time to work up to courage to leave my job in publishing and retrain completely, I have found that much of my previous experience is transferable and employers do take this into account when considering candidates who have had career changes.

Spanish Flash Fiction: the sixth formers

Last month we showcased the runners up in the Years 7-11 category of the Spanish Flash Fiction competition. Now we are delighted to feature the runners up in the older category, Years 12-13. Congratulations to Salome, Year 12, The College of Richard Collyer, and Alexandra, Year 13, Bradfield College.
Huge thanks to everyone who entered the competition this year and made the task of judging both enjoyable and difficult. We hope the winning stories have given you some inspiration and that you will consider entering the contest again in 2020. ¡ Muchas gracias!

La gente vivía enredada entre la destrucción, casi todos aceptando su destino injusto. El caos dejó almas perdidas y los escombros sofocaron la cuidad. Todo consecuencia de la guerra.
Había un hombre con un niño a cada lado, ambos agarrando la mano de su padre. Mire al edificio al que iban: ‘El colegio de Al-Amin’. De repente, los rebeldes, pioneros de la destrucción dispararon, primero a un niño y luego al otro recordándonos donde estábamos. Cayeron como hojas y el padre poco después, reconociendo la poda de su árbol de familia. Al padre lo perdonaron, no porque se sentían culpables, sino porque querían cosechar su perdida.

— Salome, Year 12, The College of Richard Collyer

Su pecadillo letal

Con una golondrina, se libera de sus inhibiciones; se escapa a un mundo de euforia temporal. La sustancia se desliza por su garganta y desencadena una serie de reacciones químicas internas, invisibles a simple vista, que hacen que la realidad parezca absurda. Pero era una serie de reacciones químicas que su cuerpo no podía comprender ni aguantar. Con una sola golondrina, cayó en las garras fatales de una sustancia desconocida. Su estado de euforia se disipó rápidamente, pero gastó todo su dinero en una fantasía, era demasiado tarde para comprar un billete de vuelta a la realidad.

— Alexandra, Year 13, Bradfield College

FRENCH FLASH FICTION: MORE STORIES

Last month we featured some of the highly commended entries in our French Flash Fiction contest. Here are some more of the highly commended entries from the Year 7-11 category, chosen from among the nearly six hundred entries we received. Congratulations to all the writers featured here, and we hope you enjoy reading their work, and perhaps get a little inspiration for next year’s contest.

 Quelle dommage, pour le fromage!

J’ai rejoint la foule excitée au centre du village. Comme tous les autres, je portais une baguette. C’était la Fête du Fromage Annuelle. Le maire a commencé à parler en grande pompe, “Maintenant, je prononce …”, mais il a terminé avec désespoir, “…il n’y a pas de fromage!” Le souffle collectif a été noyé par le vacarme d’un vaisseau extraterrestre descendant. De sa trappe ouverte vola un déluge de fromages. Puis, une voix a tonné, “Nous n’avons pas encore assez évolué pour apprécier le Camembert, le Comte ou le Cantal. Nous reviendrons dans 5 millions d’années. Continuez faire le fromage!”

— Neelkantha, Year 7, The Perse School

 

Mont Blanc était une chatte. Une grande chatte. Une grande, grosse chatte. Une grande, grosse chatte affamée. Ses propriétaires bien intentionnés l’avaient soumise à un régime alimentaire strict, mais Mont Blanc avait d’autres idées. Aux grands maux, les grands remèdes; une vie de crime l’appelait! Après avoir mangé sa portion maigre de nourriture hypocalorique, elle est partie pour trouver un vrai repas.
Dans la maison voisine habitait la vieille Mme Dupont avec son chat paresseux et pitoyable. Pas de problème pour une chatte débrouillarde…
Mont Blanc était une grande, grosse chatte. Une grande, grosse chatte heureuse.

— Mairéad, Year 8, Swavesey Village College

Image by Quinn Kampschroer from Pixabay

Le papillon s’est perché sur une feuille. Il vient ici tous les jours, avec ses ailes et son festival de couleurs empêchant son rythme de se reposer. On dirait que ça me regarde, comme si elle contemplait quelque chose de lointain, c’est peut-être passé. Être pris au piège dans un cocon ne doit pas être gentil. “Aller. Envolez-vous”, je le dis. “Sois libre!”
Bien que je n’ai pas parlé en langage papillon, il a semblé comprendre alors que ses yeux se concentraient sur moi, juste pendant une seconde, avant de reprendre son rythme et de s’envoler.
Je n’ai jamais revu ce papillon.

— Anoushka, Year 8,  The Queens School, Chester

 

Au Secours ! Les murs se referment ! Je crie « Au secours !» Personne ne m’entend. Mon corps commence à se replier. Tout est ténèbres ! Mes genoux se pressent contre mes côtes. J’entends les gens qui passent mais ils ne font rien d’autre que ; risent et fixent, fixent et risent.
Un tintement !
Un euro tombe dans mon béret. « Merci monsieur ! »
Il dit « Pas de problème monsieur, J’adore les mimes comme vous! »

— Sulemaan, Year 11, St Albans School

Mamadou titubait nu-pieds à travers la savane. La chaleur du soleil de midi était insupportable. Les taons rongeaient chaque centimètre de peau exposé, et la sangle en cuir rêche que portait son fusil d’assaut frottait contre son épaule. Il jeta un coup d’œil au soldat à sa gauche. Non. Ce n’était pas un soldat. C’était un enfant, pas plus de quatorze ans. Mamadou regarda le visage de ce garçon, innocent, terrifié et épuisé, et il s’est mis à pleurer silencieusement. Ils continuèrent de marcher.

— Joshua, Year 11, City of London Freemen’s School

Sagesse

Il était une fois, il y a habité une sorcière. Cette sorcière peut prédire le futur et elle savait comment le monde a commencé. Elle savait pourquoi la mer a pleuré avec des larmes salées et elle a composé la chanson des oiseaux.
Un jour, un petit enfant a demandé elle,
“Madame, savez-vous absolument tout?”
Elle a répondu, “Non, je n’ai compris jamais pourquoi les gens du monde ne sont pas amicaux, pourquoi ils semblent détester des gens différents quand nous partageons tous le même cœur. Si tu peux apprendre ça, mon fils, tu seras plus sage que moi”.

— Isabel, Year 11, Wycombe Abbey School

 

Elle se jeta en avant, les orteils pointus, le corps parfaitement aligné. Ses yeux se croisèrent, concentrés sur le fond de la piscine. Encore trois mètres à laisser tomber. Toute erreur, lui coûtera la médaille dont son pays a besoin. Un mot simple, avec une grande signification – ‘focus’; continuait à rejouer dans son esprit. Un mètre à faire, mais du coin de l’oeil, elle aperçoit une silhouette, une silhouette qui devait disparaître il y a cinq ans … son père. La focalisation est perdue, la forme estropiée, la médaille n’est plus une possibilité.

— Giulia, Year 11, Channing School

 

L’obsession peut nous pousser à aller très loin, même si cela signifie que nous nous soumettons au couteau, ou nous nous enterrons sous terre. Et l’amour? C’est la pire obsession de toutes. Mireille l’a appris trop tard. Harcelée au collège, négligée à la maison, toujours seule, elle est tombée amoureuse de la Mort. Elle espérait qu’elle punirait les brutes: leur ferait payer ce qu’ils avaient fait. Alors, avec un couteau en main, elle est allée pour le rencontrer. Maintenant Mireille est allongée, froide, sous la terre, dans les bras de la Mort. Et le monde continue sans elle.

— Jenna Mae, Year 11, Skipton Girls’ High School

Stay tuned to see the runners up in the older category later this month!