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FRENCH FLASH FICTION 2025: THE HIGHLY COMMENDED ENTRIES (Y7-9)

Following the publication of the winning and runner up entries, we are excited to present the highly commended entries for the Year 7-9 category of this year’s French Flash Fiction competition!

A huge well done to all of our highly commended entrants!

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Mon grand-père n’a jamais été un homme patient. Correspondant de guerre, il a passé sa vie dans les régions les plus dangereuses du monde, armé d’un stylo et d’un bloc-notes. Il aimait les mots et m’a appris leur pouvoir. À 67 ans, on lui a diagnostiqué un cancer de l’œsophage, d’un cancer du poumon en phase terminale. Alors que les traitements faisaient leurs ravages, il semblait habiter un corps dont la peau n’était plus à sa taille tandis que ses yeux noirs et flamboyants s’assombrissaient sous l’épuisement. Tout au long de cette épreuve, c’était l’écriture qui nourrissait son corps exténué. Son message à tous était de continuer à écrire.

– Tabitha Bridgeman, Year 9

Le Désir Brûlant de Pouvoir

Les flammes dansent désespérément: implorant la liberté. Tentatives de persuader que s’ils étaient libérés de leurs contraintes, les vrilles fumantes jeteront des étincelles avec une intensité inimaginable, prêtes à servir et à obéir. Les mortels aiment bien se chauffer le dos. Les chefs les exploitent pour que la quintessence du carnage fonctionne pour eux. Que pourrait on faire avec un tel pouvoir? Transformation, réformation, une métamorphose. La capacité de créer un nouveau royaume, un empire, celui que même le Diable serait fier d’appeler le sien. Hélas, je ne suis qu’un simple enfant, regardant pensivement dans les profondeurs du feu.

– Sarwin Shangar, Year 9

Des éclats de métal volent dans l’air, les cris des passagers ricochent dans la cabine pressurisée. La roue tourne inutilement là où elle est montée sur le tableau de commande, les lumières aveuglant mes yeux. Chaque flash est un rappel rythmé de notre descente. Rapidement. Je maudissais tous les pilotes qui m’avaient formé, pour ne pas m’avoir mieux préparé à un accident. Alors que nous nous rapprochons dangereusement de la Tour Eiffel, je me mets à réfléchir aux règles de sécurité pour essayer de nous sauver. Mais ce ne sera pas suffisant. Je l’admire avant que tout… ne devienne… noir.

– Ellie Malloch, Year 9

Le chêne

Le printemps. Les feuilles sortent des bourgeons verts. L’arbre se reveille après un sommeil long.

L’été. Le soleil sourit avec amore au le chêne. Les enfants rirent et jouent sous la canopée ombragée.

L’automne. Les feuilles sont peintes on or. Ils tombent par terre. Les glands sont disperses par une terre brune. Un écureuil sautes sur les branches, pépiement joyeusement.

L’hiver. Le soir, un hibou s’assoit sur le creux de l’arbre. Le chêne bras nus se balance sur le vent calme. Le clair de lune est plus blanc que le lait. Le chêne se prépare pour l’année prochaine.

– Jemima James, Year 9

Le vieux piano

Le vieux piano de la maison abandonnée portait encore sa mélodie. Clara en chassa la poussière, hésitante, tandis que la lumière dorée filtrait à travers les fenêtres brisées.

Elle appuya sur une touche. Puis une autre. Une mélodie s’éleva—douce, mélancolique, familière. La chanson de son père.

Les larmes lui montèrent aux yeux. Il la jouait autrefois, avant que la maladie ne l’emporte. Elle ne se souvenait presque plus de sa voix, mais la musique était restée.

Alors que la dernière note s’épanouissait, une brise murmura :

“Magnifique, ma chérie.”

Clara sourit. Elle n’était jamais seule.

– Prem Patel, Year 9

Les arbres s’effondrent. Ma maison, mon refuge, se brise. Les géants où je jouais sont réduits à néant. L’air sent la mort et la destruction. Je serre une branche, ma dernière connexion avec la canopée.

Les humains reviennent, leurs machines grondant plus violemment. Je fuis, mais il n’y a nulle part où aller. Le sol est stérile. Ma famille a disparu. La forêt est silencieuse. Je suis seul, perdu dans une terre qui ne m’appartient plus.                               

– Dhilan Thanki, Year 9

Au revoir, Papi:

La tristesse m’envahit, la douleur me déchire le cœur et mon âme fond
comme une bougie éteinte par un vent violent. Dans les rues de mon cœur, ce vent engloutit tout pour laisser place au désespoir. Il crée un vide. Un vide dépourvu de joie et d’amour . Un vide encombré de pensées obscures, ressemblant à une nuit sans étoiles. Dans ce vide affreux, mon âme se perd, engloutie par la mélancolie. Pourtant, une lueur essaye péniblement d’éclairer ce trou. C’est Espoir. Une autre lumière s’allume alors. Souvenirs. Unies, elles repoussent la tristesse. Ensemble, elles disent au revoir.

– Laonie Caron, Year 9

À Petit Pas

Il était une fois un escargot nommé Léo qui voulait devenir chef cuisinier. Un jour, il a trouvé une recette pour un plat rapide. Léo a dit, “Parfait, je vais fini en un rien de temps !” Mais un voisin, une fourmi, a répondu, “Toi ? Rapide ? Quel escargot est rapide ?” “Eh bien, je vais à mon propre rythme, mais je ne suis jamais en retard dans ma coquille !” Leo a dit. Finalement, Léo a ouvert son restaurant appelé “À Petit Pas” et est devenu célèbre pour ses repas… lents mais délicieux !

– Silvia Herratt, Year 9

Paix.

Il était une fois un monde en parfaite harmonie, où quatre nations
prospéraient sous la bénédiction de leur monarque céleste : les tribus du feu, le royaume de l’eau, les temples de l’air et l’empire de la terre. Grâce à leurs pouvoirs uniques, ils ont créé des innovations technologiques inimaginables. Pendant des siècles, la paix a régné… jusqu’à l’arrivée du Maître des Ombres. Son assaut brutal plongea le monde dans le chaos, brisant des civilisations entières. Mais même au milieu de la destruction, un souvenir demeure, une phrase qui résonne à travers les âges : le véritable pouvoir réside dans la coexistence.

– Eva Graciova, Year 8

FRENCH FLASH FICTION: MORE STORIES

Last month we featured some of the highly commended entries in our French Flash Fiction contest. Here are some more of the highly commended entries from the Year 7-11 category, chosen from among the nearly six hundred entries we received. Congratulations to all the writers featured here, and we hope you enjoy reading their work, and perhaps get a little inspiration for next year’s contest.

 Quelle dommage, pour le fromage!

J’ai rejoint la foule excitée au centre du village. Comme tous les autres, je portais une baguette. C’était la Fête du Fromage Annuelle. Le maire a commencé à parler en grande pompe, “Maintenant, je prononce …”, mais il a terminé avec désespoir, “…il n’y a pas de fromage!” Le souffle collectif a été noyé par le vacarme d’un vaisseau extraterrestre descendant. De sa trappe ouverte vola un déluge de fromages. Puis, une voix a tonné, “Nous n’avons pas encore assez évolué pour apprécier le Camembert, le Comte ou le Cantal. Nous reviendrons dans 5 millions d’années. Continuez faire le fromage!”

— Neelkantha, Year 7, The Perse School

 

Mont Blanc était une chatte. Une grande chatte. Une grande, grosse chatte. Une grande, grosse chatte affamée. Ses propriétaires bien intentionnés l’avaient soumise à un régime alimentaire strict, mais Mont Blanc avait d’autres idées. Aux grands maux, les grands remèdes; une vie de crime l’appelait! Après avoir mangé sa portion maigre de nourriture hypocalorique, elle est partie pour trouver un vrai repas.
Dans la maison voisine habitait la vieille Mme Dupont avec son chat paresseux et pitoyable. Pas de problème pour une chatte débrouillarde…
Mont Blanc était une grande, grosse chatte. Une grande, grosse chatte heureuse.

— Mairéad, Year 8, Swavesey Village College

Image by Quinn Kampschroer from Pixabay

Le papillon s’est perché sur une feuille. Il vient ici tous les jours, avec ses ailes et son festival de couleurs empêchant son rythme de se reposer. On dirait que ça me regarde, comme si elle contemplait quelque chose de lointain, c’est peut-être passé. Être pris au piège dans un cocon ne doit pas être gentil. “Aller. Envolez-vous”, je le dis. “Sois libre!”
Bien que je n’ai pas parlé en langage papillon, il a semblé comprendre alors que ses yeux se concentraient sur moi, juste pendant une seconde, avant de reprendre son rythme et de s’envoler.
Je n’ai jamais revu ce papillon.

— Anoushka, Year 8,  The Queens School, Chester

 

Au Secours ! Les murs se referment ! Je crie « Au secours !» Personne ne m’entend. Mon corps commence à se replier. Tout est ténèbres ! Mes genoux se pressent contre mes côtes. J’entends les gens qui passent mais ils ne font rien d’autre que ; risent et fixent, fixent et risent.
Un tintement !
Un euro tombe dans mon béret. « Merci monsieur ! »
Il dit « Pas de problème monsieur, J’adore les mimes comme vous! »

— Sulemaan, Year 11, St Albans School

Mamadou titubait nu-pieds à travers la savane. La chaleur du soleil de midi était insupportable. Les taons rongeaient chaque centimètre de peau exposé, et la sangle en cuir rêche que portait son fusil d’assaut frottait contre son épaule. Il jeta un coup d’œil au soldat à sa gauche. Non. Ce n’était pas un soldat. C’était un enfant, pas plus de quatorze ans. Mamadou regarda le visage de ce garçon, innocent, terrifié et épuisé, et il s’est mis à pleurer silencieusement. Ils continuèrent de marcher.

— Joshua, Year 11, City of London Freemen’s School

Sagesse

Il était une fois, il y a habité une sorcière. Cette sorcière peut prédire le futur et elle savait comment le monde a commencé. Elle savait pourquoi la mer a pleuré avec des larmes salées et elle a composé la chanson des oiseaux.
Un jour, un petit enfant a demandé elle,
“Madame, savez-vous absolument tout?”
Elle a répondu, “Non, je n’ai compris jamais pourquoi les gens du monde ne sont pas amicaux, pourquoi ils semblent détester des gens différents quand nous partageons tous le même cœur. Si tu peux apprendre ça, mon fils, tu seras plus sage que moi”.

— Isabel, Year 11, Wycombe Abbey School

 

Elle se jeta en avant, les orteils pointus, le corps parfaitement aligné. Ses yeux se croisèrent, concentrés sur le fond de la piscine. Encore trois mètres à laisser tomber. Toute erreur, lui coûtera la médaille dont son pays a besoin. Un mot simple, avec une grande signification – ‘focus’; continuait à rejouer dans son esprit. Un mètre à faire, mais du coin de l’oeil, elle aperçoit une silhouette, une silhouette qui devait disparaître il y a cinq ans … son père. La focalisation est perdue, la forme estropiée, la médaille n’est plus une possibilité.

— Giulia, Year 11, Channing School

 

L’obsession peut nous pousser à aller très loin, même si cela signifie que nous nous soumettons au couteau, ou nous nous enterrons sous terre. Et l’amour? C’est la pire obsession de toutes. Mireille l’a appris trop tard. Harcelée au collège, négligée à la maison, toujours seule, elle est tombée amoureuse de la Mort. Elle espérait qu’elle punirait les brutes: leur ferait payer ce qu’ils avaient fait. Alors, avec un couteau en main, elle est allée pour le rencontrer. Maintenant Mireille est allongée, froide, sous la terre, dans les bras de la Mort. Et le monde continue sans elle.

— Jenna Mae, Year 11, Skipton Girls’ High School

Stay tuned to see the runners up in the older category later this month!